Changement d itineraire, le blizzard fait des siennes et nous empeche de poursuivre plus avant. Ce n est deja pas simple de circuler sur ses routes accidentees...Des travaux tous les dix kilometres, des trous, des graviers, du verglas...Et maintenant, la flotte et la neige qui s en melent, je te betonerrais des triples voies.
Plus que quelques jours avant que chacun ne saute dans un avion, qui pour l Austalie, vaste continent, terre d aventure s il en est, qui pour Etampes...Lolo hesite a s embarquer en clandestin dans la soute a bagage direction Sydney.
Mais revenons a nos moutons puisqu il y en a des millions...La neige nous a detourne a l Est; force de contourner toute la partie montagneuse...Obliges de repasser par Kaikoura, enfin obliges...ca reste l un des plus beaux panorama de l ile...On est pas a plaindre.
Nous reprenons le ferry, la mer, les fjords ...On vous a deja fait l article a l allee... suivez un peu.
L heure du depart approche nos trois amis se concertent : quel bilan tirer de ses quatres semaines aux antipodes? Commencons par quelques considerations personnelles; nous essayerons par la suite d elever le debat. Il nous faut vous dire que Steven a entreprit simultanement deux voyages bien distincts : l un ou vous savez, blog a l appui, l autre dans le monde merveilleux des forums de WOW, a tous ceux, amis et ennemis qui pensaient pouvoir prendre une avance determinante sur lui du fait de son absence, nous preferons vous prevenir que le bougre suit cela de loin, et que des son retour, son rogue sera tout dispose a vous latter les couilles.
Tina elle donne sa pleine mesure aux fourneaux; toujours partente pour concocter de succulents petits plats, de ces recettes d exception qui se transmettent de mere en fille; que celui qui n a jamais goute ses fabuleux pancakes, ou son caramel au sucre roux considere qu il a les papilles vierges...Par contre, si quelqu un a eu ce privilege, qu il n hesite pas a nous contacter vu qu a chaque tentative la mixture est restee collee a la poele tant et si bien qu il a fallut tout bener. A sa decharge, l equipement des cuisines de backpackers laissa souvent a desirer...l absence de tefal lui fut fatal.
Au final on a surtout bouffe des pates au thon, un plat consensuel que nous reussissions tous les trois.
Il faut souligner ici que par deux fois il fut possible de faire avaler des legumes verts a Steven. In fine quelque soit l alimentation du lolo, gros omnivore s il en est, il fut digne de Terrence et philp, en tout lieu, en toute circonstance. Malgre les limites de chacun, ils auront cohabite en bonne harmonie et partagerent sans sourciller les corvees du quotidien, qu il s agisse de conduire, de preparer les repas, de faire la vaisselle...ils s en remirent a chaque fois au verdict du "pierre feuille ciseaux".
Ainsi se dessine sous vos yeux une rapide esquisse de vos trois accolytes : admirer la finesse du trait, la nuance du propos; feroce triptique ou chacun est presente sous ses plus beaux oripaux.
Le negre (lolo) est paye a la page, aussi il pisse de la copie a n en plus pouvoir...C est donc le moment ou jamais de vous concentrer sur les photos, de rendre sa primaute a l image...Ne parle t elle pas d elle meme? hum? A t elle point qu il se trouve certainement des petits rigolos pour s imaginer qu on scanne des cartes postales; et bien sachez que toutes ces photos qui vous ravissent l oeil et vous affole le nerf optique c est a Tina qu on les doit...C est bien elle, les mirettes collees a l objectif qui immortalise l endroit.
Ce soir encore pour une de nos dernieres etapes, le panorama est a couper le souffle, les mots nous manquent pour vous en rendre compte : imaginez une petite crique, cernee par la vegetation...une paillotte a quelques metres de la plage, une chambre qui donne litteralement sur l eau et la bas le soleil qui tombe sur l ocean. Leves a l aube ce matin pour aller traquer le King fish au large des cotes de Marahekau, la mer est dechainee...et le pilote du raffiot ne l est pas moins, lui qui prend les vagues pleine bille et au taquet. Ca valdingue severe pendant deux longues heures; c est un petit bateau de cinq metres qui ne paie pas de mine, mais visiblement ici on peut trouver des moteurs de fusees...On s accroche au bastingage en attendant le decollage. C est le proprio du backpack qui est aux manettes; quand enfin il coupe les gaz on ouvre les yeux et oh surprise on appercoit encore la cote au loin : ce doit etre la France...On verifie que personne ne manque a l appel, mais nos trois amis sont toujours sur le pont. On est pas des debutants, juger plutot : Steven, fils de marin ...Lolo, qui habite au dessus d une poissonnerie et Tina qui chante comme une sirene...Lolo qui deja s affaire au bord du bateau : pour appater le thon, il gerbe a n en plus pouvoir. Pour recevoir, il faut savoir donner...et sur ce coup la il donne tout ce qu il a en stock et au dela...et ca marche : Steven remonte deux beaux specimens, soixante quinze centimetres selon la police, la moitie selon les manifestants; natif de treboul gouze il a neanmoins du sang marseillais.
Quand enfin le bateau quittera le triangle des bermudes local pour un coin plus tranquille, et qu il sera enfin possible a Lolo de liberer une main pour prendre sa canne, il remontera a son tour une bete grande comme la main. Tina, malgre le pied marin et la canne alerte ne trompa jamais la vigilance du moindre poisson. Et quand vint le soir, toutes nos prises furent cuites au feu de bois; prealablement prepares a la mode locale par notre chef maori et partagees entre toutes les personnes presentes ce soir la : irlandais, anglais, allemand, ecossais, maori....et Tiger le chat du coin.
Elargissons le champ : on va vous parler une derniere fois du pays, un mois pour pretendre tout faire et tout voir ce n est pas suffisant, loin s en faut.
Moralite : venez pour au moins deux mois, avec les poches pleines de devises...faites des econocrocs...braquez une banque...ou exigez vos arrieres de primes de precarite.
Lolo n est pas encore rentre qu il parle deja de repartir; quant a Steven et Tina, pour qui c est le second sejour sur l ile du petit nuage blanc, aux troisieme ils s installent.
Vous connaissez le cadre desormais : vous avez une idee de la flore et de la faune, mais vous ne connaissez pas le neozelandais lambda, pour finir de vous convaincre, il faut que vous sachiez qu ils sont _presque_ tous tres accueillant, aimable et sympathique; qu ils prendront toujours le temps de vous ecouter, de repondre a vos questions, et de vous aider s ils le peuvent.
Alors certes, il ne faut pas confondre "tourisme et immigration" mais tout porte a croire qu il fait bon vivre ici.
Constatons tout de meme que pour un pays ou quasiment chaque village, chaque montagne, chaque riviere, chaque lac, etc...porte un nom d origine maori, ceux ci ont tendance a se faire discret voir rare, sur le papier, ils representent plus ou moins quinze pour cent de la population; dans les faits, on en appercoit peu ou pas notamment dans les grosses agglomerations ou seuls des musees attestent encore de leur presence.
De retour a Auckland, derniers preparatifs avant le depart, Lolo prendra son avion pour Paris quand a Lagadec et Tina apres une derniere viree dans un sake bar (en compagnie de laurent et ayako qu on salut au passage), sautent dans un avion pour l Australie...
Ps: Lolo tu nous manques deja et pas seulement pour ton excellent travail de negre, rejoins nous vite.
Toujours a Yogyakarta, nous cherchons a rejoindre Bali...Il faut compter encore deux jours...
